Biographie
On ne s'y attend pas à l'heure d'Internet, mais l'Angleterre est un pays qui conserve des milliers de secrets. Par exemple, avez-vous entendu parler de la sauce Dorchestershire ? Nous non plus, et Colruyt non plus, du moins on ne la trouve pas ici. Vous pouvez aussi chercher sur Waze le disgracieux Piccabilly Circus, au nord de Sunderland. La dernière fois que nous y sommes entrés, Waze nous a demandé bruyamment de le laisser tranquille et d'appeler un taxi. Un exemple encore meilleur : WARGASM, un duo londonien composé de Milkie Way (♀) et Sam Matlock (♂ et fils du Sex Pistol Glen Matlock), deux jeunes mannequins à l'allure certes sexy et branchée mais qui, surtout, résument soixante ans de rock'n roll rebelle avec leur son, faisant sonner leurs chansons comme des poings serrés. Sur l'œil et le nez. Ici, de l'autre côté de l'eau, WARGASM est peut-être un nouveau nom, mais au Royaume-Uni, tous leurs singles numériques dans les charts indépendants continuent de faire ce que Bonnie & Clyde faisaient à l'époque. Ils entrent et frappent. Il suffit de les arrêter. Le rock'n roll de WARGASM fait tellement d'étincelles que nous ferions mieux de nous méfier d'une fuite de gaz à proximité, sinon tout Lokeren sera rayé de la carte. Non, vous n'êtes pas convaincu par notre argumentaire ? Peut-être devrions-nous citer quelques noms, pour vous convaincre ? On parle de collaborations avec H09909, Enter Shikari et Fred Durst, de tournées avec Limp Bizkit, Yungblud, Babymetal et Corey Taylor et, surtout, on écoute un album ("Venom", 2023) pour lequel la presse musicale britannique a agité des Union Jacks proprement lavés dans une euphorie collective. Écoutez des titres comme "Do it so good", "D.R.I.L.D.O." ou "Fukstar" et vous risquez d'avoir la chair de poule au point que Kentucky Fried Chicken vous proposera un contrat. WARGASM a le potentiel, les chansons et la gueule pour se diriger vers les Lotto Arenas ou les Vorsten Nationaal en Europe aussi, mais d'ici là, vous pourrez d'abord les admirer à Glastonbenny, un festival anglais qui reste un secret bien gardé pour les continentaux - encore un ! - mais aussi sur notre scène le mardi 6 août.