Biographie
La semaine dernière, c'était un mardi soir, lors de la réunion jusque-là plutôt ennuyeuse du conseil d'administration de Lokerse Feesten, quelqu'un a demandé si nous allions annoncer l'arrivée de KORN avec un tambour silencieux ou plutôt bruyant. Rarement un éclat de rire général n'aura été aussi assourdissant que ce mardi à 21h45. Il faut être sérieux, annoncer un groupe comme Korn en silence, c'est un peu comme partir à la chasse à l'ours avec un élastique et un accessoire en papier. Il s'agit de Korn, un groupe dont nous sommes tous tombés amoureux au moment où le grunge a commencé à sentir le roussi et où nous avons eu la nostalgie du heavy metal des années 80. C'est ainsi qu'est né Korn, un groupe mené par un Jack-in-the-puddy complètement déjanté, dans lequel on retrouvait des métalleux en survêtement flashy et chaussés de bottes de basket, et dont le style groovy permettait de faire danser les derniers morceaux de Stone Temple Pilots ou de Spin Doctors pour les enlever de nos cheveux. C'était l'époque de "A.D.I.D.A.S.", "Blind" ou "Got the life", et de nombreux clubs de jeunes aux Pays-Bas pouvaient construire une nouvelle piste de danse au bout de trois ans environ, tant nous tapions du pied lorsque "Freak on a leash" retentissait à nouveau dans les boîtes. Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez entendu "Here to stay" (2002), sans y être préparé? Cette ligne de basse ressemblait à un bulldozer s'enfonçant dans vos intestins pour vous faire une coloscopie, n'est-ce pas? Depuis, les nouveaux disques de Korn continuent de garantir des chiffres de vente faramineux, mais surtout des concerts bouleversants, comme celui que nous allons vivre à Lokeren le mardi 6 août. Les gens, y compris le personnel travaillant dans la salle ce soir-là, qui n'en savent pas plus et s'attendent à un tambour tranquille: non, ce n'est pas un bulldozer dans vos tripes, c'est Korn, qui va donner le concert de métal de l'année à Lokeren.